Après 40 jours de jeûne, de prière et de pénitence, les chrétiens catholiques et ceux des diverses branches du christianisme de Côte d’Ivoire à l’instar de ceux du monde se préparent pour la fête de pâques ou « paquinou » en langue locale. C’est aussi l’occasion parfaite pour les différents peuples particulièrement « Baoulé » de se retrouver pour resserrer les liens de fraternité.

La célébration de la fête de pâques qui représente le fondement de la foi chrétienne par la mort et la résurrection du Christ est aussi une occasion en Côte d’Ivoire pour certains peuples de se retrouver après un long moment d’absence pour festoyer dans la gaieté. Il s’agit principalement du peuple Baoulé, issu du centre de la Côte d’Ivoire qui a choisi ce moment pour prendre la direction du village pour ceux vivant en ville et rejoindre leurs familles respectives pour la fête. On parle alors de « paquinou », qui est la pâque dans cette langue locale ivoirienne.

Ainsi chaque année, les gares routières du pays sont pris d’assauts par les voyageurs parfois impatients, qui n’ont qu’un seul objectif : rentrer au village.

Les destinations privilégiées sont entre autres les villes de Yamoussoukro, Bouaké, Dimbokro, Toumodi, Abengourou, Daoukro, Prikro ; pour ne citer que ceux-là.

Hormis l’aspect religieux, la pâque ou paquinou a également un aspect profane en Côte d’Ivoire. Elle se vit dans les différents quartiers, maquis et coins animé du pays. C’est une occasion privilégiée pour les tenants de ces lieux de réjouissance de faire le plein de commandes pour la satisfaction de leurs clientèles.

La fête de pâques se déroule donc à deux volets en Côte d’Ivoire, l’un religieux et l’autre profane. Mais qu’elle soit vécue à l’église, en ville ou au village, elle est un moyen pour les ivoiriens de festoyer et renforcer les liens de fraternité qui les unissent pour une cohésion sociale plus forte.

Irène COULIBALY

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