Plusieurs fois par jour, bébé est pris d'une crise incontrôlée. Au point de nous inquiéter : est-ce normal ? Gros plan sur ce phénomène plus que banal dans les premiers mois de la vie.

Les causes du hoquet

Le hoquet, c'est l'estomac qui s'est rempli, soit de lait (après le sein ou le biberon), soit d'air (après des rires ou des pleurs). L'estomac, augmentant de volume, stimule le diaphragme (le muscle qui sépare le ventre des poumons), qui se contracte de manière incontrôlée et répétitive. Le « hic » caractéristique que l’on entend est provoqué par la fermeture brutale de la glotte qui suit chacun de ces spasmes. Le hoquet dure en moyenne de 30 minutes à une heure, avec une fréquence allant de quatre à soixante contractions par minute. 

 

Pas forcément consécutif à un repas : bébé peut être pris d’un hoquet le ventre vide, même si la plupart du temps, la crise a lieu au cours ou à la fin d’un repas. Dans ce cas, ce n’est pas qu’il a trop mangé, mais plutôt qu’il a avalé son biberon ou sa tétée avec trop de précipitation. Pour éviter ce désagrément, on veille à ce que notre enfant mange lentement, éventuellement en faisant des pauses dans la prise du repas.

Le hoquet peut apparaître parce que bébé est trop stimulé: Trop d’agitation, trop de sollicitations peuvent l'énerver, lui faisant avaler de l’air et provoquant le hoquet. Pour le calmer, on le prend dans nos bras (la position « allongé à plat ventre » sur notre avant-bras peut être très efficace) et on le promène en lui tapotant le dos, on le berce ou on essaie de le distraire. S’il est manifestement épuisé, même si le hoquet persiste, on peut le coucher, sans crainte.

Le hoquet, c'est normal !

Le hoquet est un phénomène extrêmement banal chez le nouveau-né. Certains bébés l’ont en quasi-permanence les premières semaines de leur vie. Si le hoquet n’est accompagné d’aucun autre symptôme, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Si, néanmoins, les contractions empêchent l’enfant de dormir et si elles sont accompagnées de fièvre ou de vomissements, on en parle au médecin. 

Ces contractions ne sont pas douloureuses, ne dérangent pas outre mesure le bébé et ne le font pas pleurer. Et dans notre ventre, il a déjà connu cette sensation.

Le hoquet n'a aucune utilité particulière. Le dicton de nos grands-mères « Bébé hoquetant, bébé bien portant ! » n’est pas tout à fait exact. En réalité, le hoquet n'est signe ni de bonne, ni de mauvaise santé. Quant à cet autre dicton, selon lequel le hoquet aiderait bébé à grandir, c’est encore une idée reçue : le hoquet n’a aucune utilité physiologique.

Enfin, le hoquet survient  dès la grossesse. Dès la 20e semaine, une femme enceinte peut sentir son bébé avoir le hoquet ! Le hoquet occupe 1 % du temps du fœtus en fin de grossesse. A la différence que ces spasmes-là n'étaient pas dus à la présence d'air, mais du liquide amniotique. 

 

Calmer le hoquet

Le meilleur remède pour arrêter un hoquet... c'est d'attendre ! Il finira par disparaître, que l'on fasse ou non quelque chose. On ne s'énerve surtout pas, car cela excite davantage notre tout-petit. Patience : le hoquet du nourrisson, en partie dû à une immaturité de son système digestif, s’arrête généralement de lui-même au cours du 2e mois.

Pas de remèdes-choc, ceux traditionnellement conseillés pour les enfants plus grands ou les adultes (boire un verre d’eau très froide ou très chaude sans respirer, mettre une clé froide dans le dos, bloquer la respiration le plus longtemps possible, faire sursauter violemment, etc.) sont évidemment à proscrire pour un nourrisson. Ils ne feraient que l’effrayer ou lui faire mal… et renforceraient encore son stress, et donc sa crise.

Si le hoquet dure depuis au moins un quart d’heure, on peut donner de l'eau pure à bébé, de l'eau sucrée ou du lait à téter dans une cuillère à café. Ou bien on lui fait boire un petit biberon d’eau plate, légèrement fraîche. On peut aussi (mais pas dans les premières semaines), déposer une petite goutte de citron pressé sur sa langue : le goût âpre du citron l’amènera à retenir son souffle, avec pour conséquence la détente du diaphragme. Ou masser doucement la fontanelle de notre bébé, ou encore appuyer légèrement de l’index, par mouvements circulaires, sur sa colonne vertébrale, au point se situant dans le prolongement de l’extrémité de son omoplate.

Homéopathie et tétines spéciales: Pour calmer bébé, on peut essayer les granulés de Stramonium, de Cuprum, de Teucrium marum ou encore d’Hyoscyamus. A voir avec le médecin homéopathe. Les tétines antiaérophagiques, vendues en pharmacie, permettent de régler le débit de lait plus facilement. Elles peuvent être efficaces, à condition de veiller à ce que la tétine soit toujours bien pleine de lait, pour que bébé n’avale pas d’air. On n'interrompt pas le repas s’il a tout de même le hoquet : bien souvent, celui-ci passe en cours de tétée.

 

source: https://www.parents.fr/

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